Trouver le bon poème
Bien qu’elle ait fait de belles découvertes, Émilie s’est rendu compte que la poésie est un art qui n’est pas si facile à aborder lorsqu’on le connaît peu. Pendant son premier séjour à Québec, elle a lu plusieurs autrices et auteurs de poésies acadiennes et québécoises de la ville de Québec. De prime abord, aucune œuvre ne faisait écho à ce qu’elle recherchait au niveau des sentiments, des émotions.
C’est de retour à Moncton qu’elle a découvert que Mo Bolduc, un poète acadien non binaire qui avait lui aussi fait une résidence à Québec en mars. Après lui avoir demandé de lui envoyer les textes de cette résidence, elle est tombée sous le charme et a trouvé le poème qui résonnait en elle pour son film. Le thème de la résidence « Aller vers l’autre » s’y prêtait parfaitement. Le poète a accepté de lui prêter ses textes pour son projet de film.
Mo Bolduc vit à Montréal et a pu retrouver l’équipe à Québec pour le tournage en septembre. On peut donc voir le poète dans le film. L’équipe a passé deux jours intenses tout ensemble à interpréter les textes en langues des signes québécois et accompagné du poète qui pouvait partager l’intention et les émotions derrière ses textes. Les acteurs ont donc pu interpréter son œuvre selon leur propre expérience, sans recourir à la traduction.
De vraies contraintes sanitaires
Étant donné que le tournage s’est déroulé en pleine pandémie, plusieurs défis ont dû être relevés. Le tournage ayant lieu dans une magnifique église blanche immaculée, le paysage était pollué par des affiches et des autocollants indiquant les directives. En plus des flèches et du sens à suivre lors des déplacements. Et on ne se cachera pas que le port du masque et les personnes sourdes ne font pas bon ménage! Heureusement il y avait un interprète en langue des signes sur place. Malgré tout, l’équipe a réussi à jongler avec tout ça et compléter le tournage dans les délais requis.